Mode survie "on"
Prise de conscience ce matin : je ne peux pas continuer comme ça, ou ça va péter dans pas longtemps... Je me laisse submerger par tout, je reste convaincue que je peux encore tout faire, et je n'arrive pas à installer une organisation confortable et compatible avec notre changement de rythme. Résultat, c'est Margaux qui "trinque" parce que je n'arrive plus à me mettre à son écoute et que je la trimballe plus que je ne l'accompagne.
En écrivant ça, je me dis que c'est peut-être bien là la raison de ses nuits archi-pourries. Autant les premiers jours chez Nounou je ne m'attendais pas à autre chose, mais là, je commence (-çais) à avoir du mal à comprendre. Les journées chez Nounou se passent super-nickel-chrome (même les siestes !), et le soir à la maison ça va de mieux en mieux (en grande partie grâce à une amie qui nous a conseillées en fleurs de Bach), hormis les fins de repas qui sont souvent conjointes avec une grosse envie d'aller faire dodo. Depuis quelques jours, Margaux est en effet vraiment fatiguée, et se couche bien 30mn voire 1h plus tôt qu'avant. Et pourtant, elle a beau être crevée, elle dort super mal (quand elle dort 2h d'affilées je suis contente), et se réveille super tôt quand même (6h ce matin... alors que le réveil sonne à 6h45...).
Je me rends compte que je ne suis pas venue parler ici de ces dernières semaines. La première semaine de boulot, c'est moi qui amenais Margaux chez la nounou, et la séparation était quelque peu difficile pour elle. Le retour à la maison était catastrophique, complètement à fleur de peau elle éclatait en larmes pour un rien, tout tournait au drame. Grâce aux fleurs de Bach, ça s'est amélioré en quelques jours, elle partait moins en vrille pour tout, même si elle restait super scotch avec moi (genre je devais la poser sur le plan de travail pour préparer le dîner, par terre c'était déjà trop loin... pratique, hein ?).
La deuxième semaine, c'est Bousier qui s'est collé au trajet du matin du lundi au jeudi. Le soir, c'était le débordement d'émotions lorsqu'elle me voyait arriver le soir, parfois même dès qu'elle entendait la sonnette. Dès qu'elle me voyait, c'était... téteeer !!!! Et il lui fallait encore une grooosse tétée à la maison (et c'est toujours d'actualité d'ailleurs). Lorsque c'est moi qui l'ai emmenée le vendredi, j'appréhendais un peu le départ, et à ma grande surprise, quand je lui ai dit que j'allais y aller, elle m'a fait au revoir de la main, genre "ouais ouais, allez laisse moi aller jouer"... Wouahou !
Et cette semaine, départ le matin en 5mn, à peine le temps d'enlever la veste et de récupérer le doudou dans le sac à langer (ah ça, elle le dit super bien, "doudou" !). Et le soir, elle est très excitée quand elle me voit arriver, et se précipite vers le petit placard de l'entrée pour récupérer son doudou, histoire d'être sûre de ne pas l'oublier et de signifier que ça y est, la journée est finie et qu'on y va (d'ailleurs elle n'aime pas trop quand je traîne à discuter avec la nounou).
Bref, les journées chez Nounou se passent à merveille, lundi il y avait matinée au relais, mardi contes à la bibliothèque, mercredi marché, ça ne chôme pas pendant que maman est au boulot ! Je suis toujours aussi confiante, et très contente de cette nounou qui est une vraie perle.
Mais... j'ai de mon côté aussi du mal à m'adapter à ce nouveau rythme, j'ai l'impression d'être revenue "comme avant". J'ai en fait tellement confiance en la nounou que j'en suis presque à penser que ma fille est mieux avec elle qu'avec moi... Surtout que nos moments ensemble sont souvent imprégnés d'une certaine tension, à cause du temps qui passe trop vite. C'est la course le matin pour nous préparer toutes les 2, la course le soir pour ranger les affaires et préparer le repas quand Bousier n'est pas là, et la puce qui demande en même temps (à raison !) de l'attention de qualité, pas facile facile d'y arriver tout en restant zen (surtout quand j'essaie de caser au milieu de tout ça un peu de couture sans pour autant me coucher à point d'heure, hum hum).
Bref, il faut que moi aussi je trouve mes marques, en fait ! Je pensais qu'en ayant mon vendredi de libre, j'aurais tout plein de temps pour tout faire pendant les 7h où Margaux allait chez sa nounou, mais en fait non, 7h ça passe super trop vite... Sans doute que lorsque j'aurais réussi à tout concilier, tout ça se déroulera avec plus de fluidité. En attendant, je suis preneuse de conseils avisés ;-)