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De la petite graine aux premiers pas
23 mars 2010

Quand la nature buggue

Cet après-midi j'ai écouté la Tête au carré sur France Inter, sur le sujet des IMG. Ce soir, France 5 diffuse "Naître ou ne pas naître" (redif' prévue le 2 avril) ; le documentaire a l'air très intéressant. Il est en tout cas rare en son genre, car le sujet du deuil périnatal est tabou dans notre pays.

J'ai beaucoup aimé le ton des interventants, et notamment l'extrait de ce cours en fac de médecine ou le prof alertait sur le risque d'eugénisme que représentait le dépistage systématique de la trisomie 21. J'ai aussi apprécié l'approche du médecin qui disait ne pas proposer l'IMG, mais écouter toutes les demandes des parents.

La mort d'un nouveau-né ou d'un bébé à naître, quelle qu'en soit la cause, est une terrible épreuve, dont je ne sais si on s'en relève un jour. Heureusement il existe des associations comme Petite Emilie pour aider les parents et leur entourage à surmonter ce séisme. J'ai une petite pensée en ce moment pour un couple qui a vécu la douleur d'une IMG, et pour qui une nouvelle grossesse pose encore son lot de doutes - s'ils me lisent, je suis de tout coeur avec eux.

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Dans un autre sujet, mais pas si éloigné, voici une info sur les éventuelles causes de la Mort Subite du Nourrisson, tiré d'un article du Monde.

Depuis une dizaine d'années, une équipe associant pédiatres, pharmacologues et biologistes moléculaires a comparé les cœurs de bébés décédés de mort subite et ceux décédés de mort traumatique, par exemple. L'examen des échantillons a permis de découvrir sur les premiers une augmentation importante des récepteurs spécifiques à l'acétylcholine, la substance produite par le nerf vague, qui assure la transmission de l'influx nerveux. Le nerf vague, qui contrôle le fonctionnement du cœur, agit comme un frein cardiaque. S'il fonctionne exagérément, il peut mener à des ralentissements très importants du rythme cardiaque, voire à des arrêts cardiaques, explique le professeur Bousquet.

De quoi ôter un peu de culpabilité aux parents qui ont subit un tel traumatisme, j'imagine. Mais surtout un espoir, puisqu'un diagnostic et un traitement serait possible dans ce cadre.

Rappelons qu'il est fortement recommandé de coucher son bébé sur le dos. Bien sûr, cela ne sauve pas tous les bébés, et d'autres ont tout aussi bien survécu en étant couchés sur le ventre - Margaux la première. Mais les chiffres sont éloquents, coucher systématiquement les bébés sur le dos a drastiquement réduit le nombre de décès. Dans mon cas, j'ai couché mon bébé sur le ventre car je préférais prendre ce risque que je jugeais inférieur (et même largement quand j'observais à quel point son sommeil était fragile), à celui de me mettre à la secouer par épuisement. On fait avec ce qu'on a... Mais avec le recul, j'aurais dû tenter peut-être de la coucher sur le dos en mettant quelque chose sous ses genoux, afin de ne pas la "déplier" totalement, ce qui la réveillait. J'étais à ce moment-là trop épuisée, et pas assez informée, mais pour le prochain je pense que j'essaierai de faire autrement.

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Commentaires
N
Peut-être un autre point de vue (je n'ai pas entendu les émissions citées) l'intervention de Miguel Benasayag sur France Culture dans "Regards sur la crise" (aller à décembre 2009 la version longue env.20 min.) : http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture/dossiers/2009/regards-actualite/report_fiche.php?report_id=300010111&pg=pid<br /> D'après lui les techno-sciences feront que bientôt ne naîtront plus de trisomiques ou de nains par exemple, il ne dit pas que c'est bien ou mal, juste que ça se fera de manière presque évidente sans discussion puisque c'est possible. Toute l'émission est sur la possibilité de rester actif / créatif face à la crise qui a des implications pour toute la société finalement et pas seulement l'économie.<br /> Bravo pour le blog, il est intéressant et agréable à lire et l'attitude est courageuse.<br /> J'ai un petit garçon de 14 mois et un blog aussi.
F
Ici aussi Joseph dort sur le ventre,j'avoue que j'ai pas intellectualisé le truc comme "vaut mieux courir ce risque que celui de le secouer", je me suis juste dit que comme ça, IL DORT, et moi aussi, point. On cododote, il est allaité, en douillette, la chambre bien aérée, on "compense"...<br /> Pis j'avoue que les recommandations, je les lis d'un seul oeil, genre diversification à 6 mois révolus, ok, ce genre de choses, pour le reste c'est au feeling, mon fils a un instinct en meilleur état que le mien, pas corrompu par des années de vie en société, du coup, le sommeil = il dort mieux sur le ventre ? Ben il dort sur le ventre. Il a faim un quart d'heure après la dernière tétée ? Ben il re-tète. Il hurle chaque fois qu'on lui enfile son manteau (ou un gilet, le passage des manches il aime pas ça) ? J'ai cousu une couverture baby-nomade, c'est pas la peine de se battre pour ça, autant zapper le problème. Pour manger, je vois pas l'intérêt des purées ou petits pots, ils en avaient pas à la préhistoire, ils mangeaient des produits entiers, donc il mangera des morceaux dés le début, ce genre de choses, quoi. En fait, c'est très "concept du continuum-like" (merci, c'est grâce à toi que j'ai découvert ce bouquin), j'essaye de me dire "et il y a 200 000 ans comment ils auraient fait" et j'essaye de faire pareil (ou similairement dans la mesure du possible), et je me rends compte que mon père est comme ça. Les mômes jouent à grimper sur le barbecue en dur de 2m de haut ? Ils son pas cons, ils ont vu que c'est haut donc ils feront gaffe, pas la peine de les tresser avec ça, résultat des courses : à 5 ans je grimpais aux arbres, jamais rien eu de cassé.<br /> 'Fin bon, j'ai pas énormément d'exemples en tête, là, mais je lui fais confiance. Comme le dit le titre de ton article, la nature a ses loupés, mais Joseph est en bonne santé, donc j'estime qu'il sait à peu près se dépatouiller avec son instinct pour faire ce qui est bon pour lui, à moi de comprendre et de suivre.<br /> Ouh là là, je me suis encore bien égarée...
I
Ah, je pense qu'être jeune maman est particulièrement dur et éprouvant, je crois qu'il y a des choses qu'on fait sans avoir de recul parce qu'on n'a plus l'énergie qu'il faut pour réfléchir et se documenter. <br /> <br /> Comme Charlinette, j'avais entendu que les enfants dormant seuls risquaient plus la msn, pour les raisons qu'elle développe. Mais (je suis encore très ignorante sur le sujet) est-ce que même si on cododote, il n'y a pas des moments où le bébé dort seul (par exemple le soir, on l'endort puis on profite de la soirée, ou lors de la sieste)? <br /> <br /> Pour le deuil périnatal, je dirais que ce qui est difficile aussi est de ne pas pouvoir en parler, ne pas pouvoir dire sa douleur. Pour beaucoup de gens, c'est mieux comme ça. C'est rationnel et en cas de fausse couche, par exemple, c'est souvent qu'il y a un problème dans le code génétique ou dans la réplication de l'ADN, donc effectivement le bébé n'aurait pas été viable. Du coup, c'est très difficile de dire sa peine. Et entre les médecins qui disent "il n'y a rien" en parlant d'un enfant qu'on attend depuis plusieurs semaines et les proches qui disent "avant 3 mois, ce n'est pas encore un bébé, il ne fallait même pas encore en parler", même s'il y a aussi des oreilles attentives, la douleur de cette négation est très forte...
C
moi mon poussin dort depuis le début sur son ventre, avec le matelas surelevé... et il dort bien mieux comme ça que sur le dos! dixit ma sage femme, les cas de MSN ont tjs lieu en l'absence de papa/maman... autrement dit qd un enfant dort avec son entourage il n' y a pas de MSN recensée. Possible partielle explication : les apnées respiratoires sont responsables de certaines MSN et si y'a apnée mais que bébé entend un autre humain respirer à côté de lui, il se "re-cale" sur la-dite respiration. S'il est seul, rien pour lui "rappeler" de respirer.
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