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De la petite graine aux premiers pas
8 juin 2008

Démarrage de l'allaitement

Margaux a déjà une semaine... Joyeux hebdiversaire ma princesse !
Je voulais évoquer mes débuts sur le chemin d'un allaitement que j'espère trèèès long. Pour les raisons de santé que j'avais déjà abordées, mais aussi parce que c'est tout simplement super, une fois les premières difficultés surmontées.

Allons-y par ordre chronologique, ça sera plus simple.

La première mise au sein s'est faite en salle d'accouchement, après la délivrance. Elle a été un peu tardive à mon goût, j'aurais voulu connaître ce que certaines racontent, voir ce bébé de quelques minutes ramper sur le ventre pour trouver instinctivement l'objet tant convoité. Mais la naissance dans l'eau n'était pas trop compatible avec ça, ou alors j'aurais peut-être dû rester dans la piscine plus longtemps mais c'est une autre histoire.
Après la délivrance, donc, on m'a mis Margaux dans les bras, emmaillotée dans un drap d'hôpital et une couverture, et je me suis retrouvée bien empotée avec ce gros paquet dont je n'arrivais rien à faire, sans doute groggy de l'effort tout juste fourni et incapable de bouger de la position semi-assise dans laquelle j'étais. J'essayais en vain d'approcher sa bouche de mon sein, alors qu'elle le réclamait bien explicitement. Et puis la puéricultrice m'a "déballé le paquet", et posé Margaux en peau à peau, juste couverte par dessus. Elle m'a montré comment placer son bras "aval" pour bien aligner nos ventres, puis a appuyé (un peu fort à mon goût) sur sa tête pour la coller au sein gauche. Et la puce s'est immédiatement mise à téter goulûment. Et puis au bout d'un moment je me souviens l'avoir changée de côté, et j'étais impressionnée de la voir si bien tenir sa tête et chercher avidement l'objectif sans aucune aide ! C'est vrai ce qu'on dit sur la capacité d'éveil qu'ont les nouveaux-nés pendant les premières heures, et c'est bluffant.

J'ai commencé à la remettre au sein le matin vers 7h, puis à chaque fois qu'elle se réveillait et tirait la langue. Elle a attendu la nuit suivante pour réellement commencer à demander régulièrement. Le mardi (le 2e jour donc), je commençais à avoir les mamelons de plus en plus sensibles, j'ai donc appliqué régulièrement de la lanoline en plus d'un peu de mon lait après chaque tétée, et j'ai béni les coquilles d'allaitement qui m'ont évité de trop souffrir du frottement des vêtements (parce qu'il m'était plutôt difficile de rester à l'air libre vu la température...). Cette ultra-sensibilité est normale selon mon livre sur le sujet, ça passe et on ne peut rien y faire... à part respirer un bon coup quand on met bébé en place...

Mercredi, la douleur a fait place à la montée de lait, qui a commencé doucement dans l'après-midi. Ce passage a été très difficile pour moi, car la journée ayant été riche en visites, je n'ai pas pu faire de sieste, et je me suis totalement déconnecté de mon corps et de mon bébé. Je me suis retrouvée en quelques heures, sans m'en rendre compte, avec une poitrine énorme (+ 2 tailles !), bouillante et douloureuse, et un bébé endormi à points fermés. J'ai passé la soirée à chercher fébrilement dans mon livre et sur internet ce que je devais faire, c'est à dire pas grand chose : essayer de drainer sous une douche bien chaude en massant, et faire téter. Épuisée par tout ça, je me suis couchée en larmes, je n'avais qu'une envie : fuir mon bébé et DORMIR. Et bien sûr j'étais désespérée par cette idée, j'avais l'impression de ne plus aimer ma fille, quel sentiment terrible ! Bousier a su me rassurer en me rappelant que le changement hormonal pouvait être un cap difficile à passer, et j'ai mis une bonne partie de la nuit pour me retrouver, et ré-apprivoiser ma voisine de chambre. Le lendemain, un petit coup de fil à une maman de Galactée a achevé de me remettre sur la bonne voie, et Bousier a gentiment accepté de palier au principal problème technique que je rencontrais : filer m'acheter un soutien-gorge plus grand (100 D !), et surtout sans armatures.

Et depuis, ça va de mieux en mieux :-)
Les douleurs s'estompent, j'ai vraiment l'impression de nourrir ma fille maintenant que je l'entends déglutir à grandes gorgées, et surtout ces moments qu'elle passe lovée contre moi sont riches de tendresse et d'émotion.

Côté pratique, vive l'allaitement à la demande ! Je suis bien contente de ne pas avoir à me prendre la tête avec la balance et l'horloge, je ne compte même pas combien de fois elle tête (enfin... sauf la nuit...). Le repas est toujours prêt et disponible, quel luxe ! Et puis l'allaitement est aussi un magnifique antalgique, qui a permis à Margaux de très bien supporter sa première prise de sang (qui n'était pas prévue au programme, j'y reviendrai), et ne pas trop hurler pour le Gutri.

Il ne me reste plus qu'à m'améliorer sur les positions que je prends, car j'ai facilement mal au dos faute de bien me détendre. Et j'ai aussi du mal à savoir quand je dois changer de côté, car Margaux s'endort quasiment toujours en cours de route, alors je ne sais pas trop si elle "a fini" ou pas... Mais sincèrement, c'est que du bonheur !

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Commentaires
P
super!! je suis contente pour toi que cet allaitement démarre dans de bonnes conditions!! Et sinon tous les bébés ne rampent pas vers le sein tu sais :) Orane en avait mais alors rien à faire!!! Tant qu'elle a pas eu un petit shampoing de fait, et a été habillée elle n'a jamais voulu téter, elle n'avait pas super faim, mais était plutôt crevée de l'accouchement en fait.. faut dire elle a casi plus bosser que moi...
F
chouette ! c'est agréable de lire un si joli texte sur l'allaitement. C'est vrai que c'est un merveilleux antalgique. Rien de tel pour ma puce quand elle "fait" ses dents. On se sent bien de savoir qu'on peut les soulager ainsi, non ? :-)<br /> <br /> Bon allaitement à toutes les 2 !
P
C'est justement à ce moment-là, la première montée de lait, que la sage-femme m'avait donné le truc du verre d'eau très chaude où l'on met le bout du sein et on fait "ventouse"! On en avait parlé dans un comm' il y a un bon moment.<br /> M'enfin, l'essentiel est d'avoir passé le cap! (parce que parfois la tentation est grande de renoncer à ce moment là).
E
C'est formidable de lire que tout se passe aussi bien... et d'ailleurs, pourquoi en serait-il autrement ? C'est juste naturel et merveilleux. Je n'ai pas connu ce petit passage à vide (j'en ai eu d'autres je te rassure hi hi) car ma montée de lait n'a pas été douloureuse mais ton bousier d'homme a raison, les hormones nous font perdre la tête ;o) Moi la première semaine je pleurais tous les soirs quand la nuit tombait, persuadée que ma fille n'allait pas bien... Et pourtant ;o) <br /> Pour les positions, une que j'ai mis un peu de temps à attraper mais que j'affectionne toujours autant, sur le côté allongée. C'est une position idéale pour se reposer et faire la sieste (et allaiter la nuit). Plein de longs mois de tendres tétées !
B
Personnellement la sage femme m'avait expliqué (en me précisant bien qu'au sujet de l'allaitement on disait tout et son contraire) qu'il valait mieux prendre une douche froide que chaude pendant la montée de lait. En effet d'après elle, la chaleur allait faire s'écouler le lait, et donc provoquer une nouvelle montée plus importante dans les heures qui allait suivre.<br /> Alors que la douche froide allait réduire "l'oedème" ...<br /> <br /> C'est donc ce que j'ai fait... mais c'était tout de même un grand souvenir (je fais du 100 D naturellement alors imagine ^^) je ne pouvais meme plus baisser les bras, et c'est donc les bras coincés dans les montants du lit que j'ai passé cette fameuse nuit de la montée de lait :)
De la petite graine aux premiers pas
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