Ça approche...
Ce week-end, il est prévu que je parte du samedi midi au dimanche soir... seule.
Ça veut dire que Margaux va rester avec son papa pendant 36 heures, sans pouvoir téter. J'avoue que j'appréhende...
J'ai peur que ça se passe mal, que ce soit trop long pour elle. Je culpabilise de ne pas l'emmener avec moi. Et en même temps ce ne serait vraiment pas confortable, ni pour elle ni pour moi. En réalité je culpabilise de faire quelque chose qui me tient à coeur, mais qui n'est absolument pas vital pour moi.
Mais qui me tient vraiment à coeur...
Cruel dilemme, que d'avoir à choisir entre ses priorités et celles de son enfant. J'entends déjà ceux qui me diront qu'il est normal que je pense à moi, qu'il faut un équilibre, blablabla... J'entends aussi ceux qui trouvent que ma fille est encore bien petite, qu'elle a besoin de moi, que cette séparation créera une souffrance inutile, blablabla... Et j'entends également une petite voix au fond de moi qui m'invite à faire confiance, et à ma fille, et à mon mari, (et à moi d'ailleurs), qui me dit que ça peut tout aussi bien se passer à merveille ; mais qu'est-ce que j'ai du mal à l'écouter ! Qu'est-ce que la voix de la culpabilité peut être plus forte que tout !!
Parce qu'il est clair que quelque soit la solution, je me sentirais coupable :
- cas N°1 : coupable de la laisser,
- cas N°2 : coupable de l'emmener dans un endroit inconnu alors que je ne pourrais pas être disponible pour elle,
- cas N°3 : coupable de rester "cloîtrée" à la maison
- cas N°4 : coupable de traîner mon mari tout un WE dans un endroit où il va s'emm... grave.
De toute façon, la culpabilité c'est sans issue, et c'est bien là où est le problème...