Hapto (4)
Nouvelle séance de préparation à la naissance hier. On a travaillé assis cette fois. Enfin... on a essayé. Le but était de "remonter" le bébé comme la dernière fois, mais je devais m'asseoir sur les genoux de Bousier. Sauf que moi j'étais en pitite cul*tte, et que lui était tout habillé. Du coup ça glissait. Comment voulez-vous que je me détende dans des conditions pareilles, hum ?
Du coup la sage-femme n'a pas insisté, et nous a conseillé d'essayer de le faire à la maison, en peau à peau. On a effectivement essayé à la maison (mais tout habillés) et c'était beaucoup mieux. Sans doute parce que l'endroit où on s'est assis était un peu plus bas que la chaise du cabinet, du coup les genoux de Bousier étaient plus haut.
J'ai donc continué la séance couchée, Bousier refaisant les trucs qu'il savait déjà faire. Coléo avait l'air de répondre davantage aux appels de son papa qu'à ceux de la sage-femme (d'après elle), ce qu'elle a trouvé très bien dans un sens. Moi je me dis que c'est à cause de ses mains glacées que la puce n'est pas venue lui faire coucou (alors que Bousier, lui, a des radiateurs à la place des mains), elle est déjà bien la fille de sa mère ! ;-D
Et puis on a abordé un peu l'accouchement, de la difficulté pour la sage-femme de se positionner lorsque l'accouchement dure longtemps (mais que tout se passe bien) : encourager à rester, ou proposer l'hôpital et la péri ? Pour moi, finir à l'hôpital alors qu'il n'y a pas d'urgence vitale, ce serait un peu un échec, même si bien sûr on a aussi le droit de craquer et ne pas avoir envie d'en ch... juste parce qu'on s'est fixé un objectif. Il ne faudrait pas le regretter, non-plus.
Mais au fond de moi, je le vivrai quand même comme un échec, je le sais.
Alors j'espère que le jour J ça ne durera pas trop longtemps, et que je saurai trouver en moi les ressources pour aller jusqu'au bout. Et aussi que Bousier trouvera l'inspiration du moment pour me dire les mots justes, ceux qui me gonfleront à bloc et me donneront confiance (c'est sa grande interrogation en ce moment : comment me soutenir ?). Si vous connaissez des lectures sur ce thème, ça m'intéresse.
Un accouchement, c'est quelque chose de fort quand même, "ça décoiffe" nous a dit la SF. Et on ne peut pas savoir à l'avance comment ça va se passer. Combien de temps ça va durer ? De quoi aurai-je besoin ? Qu'on me foute la paix ou qu'on m'occupe en jouant au Scrabble ? (hem, j'espère pas, on n'en a pas...). Et tant d'autres questions auxquelles on ne peut pas avoir de réponses, qu'il faut juste accueillir et laisser passer.
La grossesse et l'accouchement c'est une sacrée leçon de lâcher prise, quand même ...