THE période d'adaptation
Semaine 1.
Première semaine d'adaptation chez la nounou, en rentrant de vacances. Alors que jusque là j'étais confiante, le dimanche soir, je m'effondre dans les bras de Bousier : "j'veux pas aller chez la nounououououou...!" Définitivement, je n'avais pas envie de laisser mon bébé.
Mais bon, il fallait bien y aller, alors lundi matin on y est allées. Accueil chaleureux et tranquille. Alors qu'avant les vacances on avait passé plusieurs moment au parc avec la nounou (ça c'est une super façon de faire connaissance et de voir comment la personne travaille, ça met vraiment en confiance !), Margaux ne se souvenait plus d'elle, et n'osait pas rentrer dans le salon. Alors la nounou a fait parler son index pour inviter Margaux à jouer avec elle et les 2 autres petites filles. J'ai trouvé ça super, qu'elle attende que la puce vienne d'elle-même, d'autres l'auraient sans doute plus ou moins forcée en voyant qu'elle se contentait de faire un simple "non non" tout doux. Au bout d'un moment, j'ai demandé si je devais m'éclipser, et là, la nounou m'a dit que le premier jour je n'étais pas obligée. Alors je suis restée la matinée, en retrait, on est allées au parc toutes ensemble, Margaux dans la poussette de la nounou, et c'était génial. Un passage de relais tout en douceur comme je n'aurais jamais pu en rêver.
Et c'est comme ça que le deuxième jour, après être restée 30mn pour que Margaux prenne ses marques, la miss m'a fait un joli au revoir de la main quand je suis partie pour faire une course (je suis allée me changer les idées dans un magasin de tissu, 'fallait bien ça pour ne pas me changer les idées !). C'est ainsi que je l'ai laissée 1h30, puis 2, puis 3. Le vendredi, comme Bousier ne travaillait pas, on s'est dit qu'on allait en profiter un peu et Margaux est allée chez la nounou pour le duo déjeuner-sieste (et nous on s'est fait un super resto en amoureux). A 15h je reçois un SMS "Margaux est réveillée", 15mn plus tard j'étais sur place (j'ai pédalé vite !). Et là j'apprends que la nounou n'a même pas essayé de la mettre dans son lit, elle l'a endormie dans les bras et la laissée dormir sur le canapé à côté d'elle !! Jamais je ne lui en aurais demandé autant ! Quand je vous disais que j'avais trouvé une nounou en or... nan, en fait elle est en platine !
Bref, tout se déroule pour le mieux, les retrouvailles se passent dans la joie, et je profite de ces petits espaces de liberté sans culpabilité (ou plutôt je culpabilise de la laisser sans culpabiliser... je sais, c'est débile), et je me dis que si j'avais su, peut-être que j'aurais cherché plus tôt une solution de garde. Oui, enfin non en fait, avant je n'étais pas prête, et Margaux non plus je pense. Et le fait que la séparation coïncide avec l'acquisition de la marche est très symbolique, comme si de toute façon elle allait m'échapper en quelque sorte.
Semaine 2.
Passe le week-end où le sommeil de Margaux se dégrade, elle se réveille davantage et en pleurant, a du mal à se rendormir après la tétée, et devient super scotch la journée.
Lundi je l'amène pour la matinée (à peine 3h, juste le temps de faire du ménage tranquille), et la séparation est déchirante. Elle s'agrippe à moi, je veux pas rester dans les bras de la nounou, c'est dur. Mais une fois la porte fermée elle se sera calmée rapidement. Le lendemain, même scénario, pire même. Je ne sais pas si je dois rester plus longtemps pour qu'elle prenne ses marques, peut-être que je pars un peu trop vite (au début je restais 30mn, là une dizaine). D'après la nounou c'est normal qu'elle proteste. Mais ça me déchire de voir son regard à ce moment là, j'aimerais rester plus longtemps, qu'elle prenne le temps de prendre confiance ; et en même temps je sens bien que ce n'est que reculer pour mieux sauter, que ça ne l'aide peut-être pas, si ça se trouve. Le vendredi, après avoir joué 2mn avec elle, je lui dis que je vais partir, et elle m'ignore en tournant la tête, comme si le fait de faire semblant de ne pas m'écouter pouvait annuler la parole dite. Au moment où la nounou la prend dans ses bras pour me raccompagner, elle se met à pleurer, se débattre, me tendre les bras... Je résiste à l'envie de la récupérer, je lui fais un gros bisous en lui disant que je sais que c'est difficile pour elle, et que je sais aussi que ça va aller mieux très vite.
Car effectivement, une fois la porte fermée, elle se console très vite avec une petite chanson, et le reste de la journée se passe comme sur des roulettes. Pour la 2e sieste elle s'endormira même dans son lit avec juste une berceuse, et dormira 2h d'affilée (ce qu'elle a beaucoup de mal à faire à la maison). Et quand je viens la récupérer, c'est limite si parfois je ne la dérange pas, je vois qu'elle se trouve vraiment bien là-bas (bon, au bout de 2mn, c'est quand même un grand "têteeeeer !!" qu'on entend, hein, quand même !).
Arf, c'est dur pour moi de voir que c'est si dur pour elle. Depuis, le sommeil est super pourri, et je puise en moi toutes mes ressources de patience pour répondre à ses demandes. Je sais qu'elle a besoin d'être rassurée ++++, que c'est un cap très difficile à passer pour elle, et que surtout je ne peux pas le vivre à sa place pour soulager sa peine. Je ne peux que l'accompagner, la rassurer comme je peux quand on est ensemble, mais c'est parfois un vrai casse-tête quand elle refuse que je la pose par terre même un instant (genre pour mettre mes chaussures avant d'aller se promener, je n'ai que 2 bras !).
J'espère que tout ça ne va pas durer, même si c'est un passage obligé, que tout ça est très normal. La première semaine m'avait fait espérer une séparation sans souffrance... Cela aurait été trop facile... Si vous êtes passé(e) par là, je suis preneuse de conseils pour nous aider à traverser ça, merci !
Voilà pour l'adaptation chez la nounou. 2 semaines, quand on a le temps, c'est bien : on ne se retrouve pas avec la pression de laisser son enfant trop vite trop longtemps. Et puis ça permet à la maman de faire un peu des trucs pour elle avant de se retrouver définitivement happée par le boulot ;-).