Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
De la petite graine aux premiers pas
5 août 2008

Laisser faire la nature

Je me pose souvent la question du "comment faisait-on avant ?", lorsqu'il s'agit de santé, de progrès technologique, ou de consommation. C'est bien sûr ce qui m'a en partie amenée à souhaiter une grossesse et une naissance naturelles, avec le moins de suivi médical et d'interventions possibles. Parce que si l'Homme a survécu jusqu'à maintenant, c'est sans doute parce que la Nature avait bien prévu les choses (même si sans doute les épidémies et les accidents de la vie font également partie de son "plan" comme manière de réguler la population...), alors pourquoi vouloir perturber ces mécanismes si élaborés, complexes, et fragiles ?

Et bien je crois que mon intuition n'est pas si dénuée de sens, si j'en crois ce que je viens de lire chez Gayanée, qui partage avec nous sa lecture de "L'amour scientifié" de Michel Odent. Dans son 3e volet, on y apprend que toutes les pratiques culturelles à travers le monde, qui visent à perturber les processus naturels de la naissance, sont liés au potentiel d'agressivité du groupe social, qui le développe pour se défendre de la nature et des autres groupes sociaux. Je vous reproduis le dernier paragraphe en guise de conclusion, mais allez donc lire le billet en entier, c'est passionnant (ça me donne bien envie d'acheter le bouquin, d'ailleurs).

L'approche ethnologique nous aide à réaliser que seules les sociétés qui ont réussi à développer la capacité à dominer la nature et à dominer les autres groupes humains ont pu atteindre la fin du vingtième siècle. Tous les autres modèles culturels ont disparu. Or, nous sommes à l'époque où émerge le besoin de développer le respect pour la Terre-mère et les autres facettes de la capacité d'aimer. L'humanité est à un tournant : toutes les croyances bien enracinées et tous les rituels de la période périnatale sont en train de perdre leur raison d'être.
A l'ère de la prise de conscience écologique et de la "scientifisaction de l'amour", l'humanité peut et doit se tourner vers de nouvelles stratégies de survie.

Publicité
Commentaires
G
Super-intéressant, ton avis Séverine!<br /> Merci de le partager... je vais cogiter...
V
Je pense comme toi...avec mon homme on a souvent des conversations à ce sujet et on parle souvent du "comment on faisait avant ?" parce que c'est une "base" sur laquelle on devrait essayer de revenir autant que possible... Même si bon, souvent en réponse, il y a toujours des gens pour dire "oui, mais faut vivre avec son temps" !<br /> <br /> Quant au livre dont tu parles, ça fait longtemps qu'il est dans ma liste d'envies cadeaux sur amazon ;)
S
La sélection naturelle, finalement, c'est quoi? C'est ce qui permet a un groupe donné de s'adapter a son milieu. Quand le milieu de vie était sauvage, non maitrisé, il fallait qu'on soit fort, bon chasseur, bon reproducteur, avec une santé de fer. <br /> <br /> Dans le milieu de vie que l'on a, pas besoin de tout ça, donc il n'y a pas (peu, il faut quand même être viable) de sélection sur ces critères là parce qu'aujourd'hui, un handic, un allergique, etc peut parfaitement survivre et s'adapter. Il devient parfaitement inutile de les éliminer, donc, parce qu'il ne mettent pas en danger la survie globale de l'espèce dans un environnement donné. Il devient même utile de conserver tous les cerveaux disponibles (pas pour donner du temps à la pub, hein :D).<br /> <br /> Je pense qu'on ne peut pas aller contre la nature et que la création et l'évolution de la médecine est issue d'une volonté profonde de l'être humain de continuer a s'adapter. <br /> Et que la sauvegarde de la planète finira par s'imposer de force de la même manière.<br /> <br /> En résumé, je pense qu'avec 6 milliard d'individus plus ou moins inter connectés la sélection ne se fait plus sur des bases individuelles avec des critères de sélection bien délimités mais sur des évolutions communes issues de nos cerveaux qui continuent a en apprendre toujours plus. Peut importe les allergies, les handicaps, les cancers, a une échelle globale ça n'a que peu d'importance puisque globalement on peut y pallier grâce a une évolution issue de maman nature qui nous a implanté bien profondément une volonté de survivre. <br /> <br /> Bon sang, c'est super intéressant comme sujet :D
G
Heureuse de voir que mon article sur ce livre t'a intéressée, P'tite_Scarabée!<br /> Il faut le lire! (le livre)<br /> Surtout si, comme moi, vous le trouvez d'occasion à 1,50€! (le livre)<br /> <br /> Je suis assez d'accord avec Apimatid... sauf que je ne connais pas la limite entre "laisser faire la nature" et "tenter tout de même de garder la vie". Et j'imagine qu'elle est différente pour chacun d'entre nous.<br /> <br /> Perso, je suis asthmatique depuis l'âge d'un an et demi. Ben, tous les médocs qui m'ont été administrés m'ont tout de même permis de vivre plus longtemps que je n'aurais vécu il y a, par exemple, 400 ans! Est-ce un mal? Pour moi, non! est-ce un bien? Est-ce que je ne risque pas de donner la vie à des p'tits d'homme qui seront moins résistants que d'autres? Et ne peut-on pas dire que l'augmentation des allergies, des cancers, la diminution de la qualité de la santé serait due au fait qu'on garde en vie des bébés faibles, qui deviennent ensuite des enfants, puis des adultes qui donnent la vie alors que la sélection naturelle les aurait éliminés dès la naissance? [que c'est horrible de parler comme ça, froidement!]
C
le problème c'est que c'est bien joli, dans son ensemble, mais dès que l'on parle d'être proche.... et bien on n'a pas envie de faire une fausse couche parce qu'on n'a pas réagit à temps à une attaque bactériologique, ou que le dépassement de terme à été trop important et que c'est un bébé mort-né ....<br /> <br /> C'est bien la notre difficulté je pense : faire la part des choses entre les abuts médicaux pour raison de confort et minimisation des prise de risque par les "professionnels" (si on ne leur reprochait pas toujours tout aussi...) et la nature qui sait si bien faire les choses, mais aussi les détruire, elle aussi.
De la petite graine aux premiers pas
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Publicité