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De la petite graine aux premiers pas
28 août 2008

1 an...

Il y a 1 an, un mini-coléoptère faisait son apparition dans mon petit corps.

Oh coïncidence, ce jour-là, il y a 1 an, je dissertais sur le tri-test.

Quelques jours plus tard, nous partions en vacances, "Coléo" allait prendre racine alors que nous étions les pieds dans l'eau, et moi je lisais le Concept du Continuum, sans savoir que 9 mois plus tard ma vie allait basculer ; encore une belle coïncidence...

Ce livre est un peu le commencement de mon cheminement vers un maternage différent de ce que j'ai pu avoir en modèle autour de moi. Ça fait un bail que je voulais en faire une fiche de lecture, ça y est, je l'ai enfin pondue... !

Et puisqu'ici on parle essentiellement de ce qui tourne autour du bébé, et que ça va forcément dévier de plus en plus vers l'éducation, je partage avec vous un des premiers passages qui m'a marquée dans ce livre ; peut-être que d'autres suivront... :

Les premières expériences des Yékwanas sont essentiellement celles du corps d'une mère occupée. Du degré d'activité de celle-ci dépendra donc la qualité d'apprentissage de la vie du bébé. Son allure caractérise le monde et se trouve toujours associée à un agréable sentiment de plénitude, car cet apprentissage a lieu dans les bras.
Si un bébé est porté par une personne sans cesse assise, cela ne contribuera pas à son apprentissage de la vie et de l'action, même si les sentiments négatifs d'abandon et de séparation ainsi que la plupart des affreux tourments de désir lui sont épargnés. Le fait que les bébés nous encouragent activement à les exciter signifie qu'ils attendent l'action si nécessaire à leur développement. Une maman assise tranquillement conditionnera son bébé à penser que la vie est lente et monotone. Son bébé s'agitera et montrera de fréquentes incitations à être stimulé davantage. Il se balancera d'avant en arrière pour montrer ce qu'il veut, ou agitera les bras pour susciter une allure plus rapide de la part de sa mère. De la même façon, si elle persiste à le considérer comme s'il était fragile, elle lui suggérera qu'il l'est. En revanche, si elle le manie sans trop de précautions, il se saura fort, capable de s'adapter et à l'aise dans de très nombreuses circonstances. Se sentir fragile est non seulement désagréable mais cela interfère en outre avec l'efficacité du développement de l'enfant et plus tard, celui de l'adulte.
Ce qu'il voit, entend, sent, touche et goûte est d'abord dominé par le corps protecteur de sa mère, et prend ensuite, grâce au développement de ses facultés, de plus en plus d'ampleur. Il réalise des associations : à l'obscurité de la hutte, il relie une odeur de nourriture et, presque toujours, de bois brûlé ; la luminosité est forte aux heures de baignade et durant la plupart des secousses et des randonnées ; la température, lorsqu'il fait noir, est généralement plus agréable qu'en pleine lumière, c'est-à-dire à l'extérieur où règne soit une chaleur extrême, soit un froid venteux ou pluvieux. Quels qu'ils soient, les changements sont tous acceptables et les variations sont attendues, car il y a toujours eu de la diversité dans l'expérience des bébés. La condition sine qua non d'être dans les bras est remplie et le bébé peut ainsi être stimulé et enrichi par ses perceptions sensorielles. Ce qui déconcerterait un adulte non préparé attire à peine l'attention d'un bébé porté : des personnages s'approchent soudainement de lui, les cimes des arbres balancent au-dessus de sa tête, obscurité et lumière se succèdent sans prévenir ; le tonnerre et l'éclair, les aboiements des chiens, le vacarme assourdissant des chutes d'eau, les arbres qui craquent, les feux flamboyants et les inondations inattendues de la pluie ou des eaux de la rivière, rien ne le perturbe. Etant donné les conditions dans lesquelles a évolué son espèce, seul le silence, ou un manque prolongé de changement de stimuli sensoriels, pourrait l'alarmer.
S'il lui arrive de pleurer alors que sa mère est en pleine conversation avec d'autres adultes, celle-ci souffle doucement dans son oreille pour le distraire. Si cela ne suffit pas, elle l'emmène plus loin, jusqu'à ce qu'il se calme. Elle n'impose pas sa volonté à celle de son enfant, elle s'écarte avec lui du groupe, sans juger son comportement ni manifester le déplaisir d'avoir été dérangée.
 

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Commentaires
S
oui, je suis en train de le finir... Je ne vais pas lire tout de suite ta fiche de lecture, pour ne pas trop influencer la mienne future... ;O)<br /> <br /> Ce livre m'ouvre l'esprit.
C
Un livre que j'adore et qui est encore sous ma table de nuit, quelquefois je relis des passages.<br /> Mon regret ne pas l'avoir découvert et donc lu pour mes deux aines. Finalement j'ai découvert "le maternage" avec ma troisième grossesse même si déjà on pratiquait beaucoup de choses (le cododo, l'allaitement, le portage ...). Et lors de la naissance de lucas (il y a dix ans), j'ai eu pas mal de conseils (style, il doit dormir dans sa chambre -classic-, de reflexions pas toujours très gentilles. Mais bon ... j'ai continué dans le sens que j'avais choisi.
B
je viens de prendre le temps de lire l'extrait que tu nous propose... interressant... dans un autre style, ca m'a fait penser à un bouquin qu'une collègue m'a preté et qui dit (en gros) que le corp et l'esprit ont une memoire cellulaire et que tout ce que vive nos petits in utero il s'en souviennent aussi bien dans leur corp que dans leur psychisme pourtant balbutiant. Ce livre donnait des temoignages de plusieurs personnes ayant trouvé des reponses à leur mal être d'adulte dans leur vie uterine, en interrogeant leur mère sur les circonstances de leur conception, de leur naissance mais aussi sur les evenments survenus pendant la grossesse..<br /> <br /> bref, tout ca pour dire qu'il me semble evident que nous devons parler à nos enfants et essayer au max de mettre du lien entre l'avant et l'apres la naissance, que la grossesse fait partie d'un tout et que c'est reellement le commencement de la vie..<br /> <br /> je m'egare et m'eloigne du sujet premier..<br /> <br /> alors oui, accopagnons nos enfants et du mieux que nous le pouvons en fonction de nos convictions, potentialités et possibilités.
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